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Exposition « La valise alarmante » jusqu'au 2 septembre

En accueillant l’exposition La valise alarmante, les médiathèques de Roannais Agglomération se font lieu de témoignage et de partage de cette expérience sensible, et proposent en contrepoint une sélection d’ouvrages documentaires et littéraires abordant les questions de la guerre en Ukraine et de l’exil.

Publié le    Lecture 1 min 25 sec

Le mot d'Ecric Paratcha

 « Au premier jour de la guerre en Ukraine, j’ai été sidéré par cette situation qui m’a semblé surréaliste et, très rapidement, je me suis posé la question : « Et si moi, je devais partir, du jour au lendemain, sans savoir où j’allais me rendre, ni pour combien de temps, que prendrai-je avec moi, dans mon sac ou dans ma valise ? » Je ne savais pas encore que j’allais, quelques semaines plus tard, accompagner des réfugiés ukrainiens sur le Roannais et que nous allions accueillir, durant un peu plus de cent jours, chez nous, à notre domicile, une maman et son fils de cinq ans, puis, un peu plus tard une jeune femme, tous trois réfugiés ukrainiens. Parallèlement à cet accompagnement et à cet accueil, j’ai pensé faire un travail photographique, un reportage, classique dans la forme, mais je n’avais pas la distance nécessaire. Trop près, trop proche, trop de temps passé pour les démarches administratives, mais l’idée d’un travail photographique était malgré tout très présent. Il me fallait trouver l’idée. Ce fût fait assez rapidement, mais encore fallait-il pouvoir mettre tout cela en pratique !
Je suis donc rentré en contact avec un certain nombre de familles et je leur ai expliqué ma démarche. L’intime confession ! Je souhaitais photographier l’ensemble de ce qu’elles ont pris avec elles au moment où elles ont passé la frontière ukrainienne. Tout ce qui composait leur valise, les vêtements, les papiers, mais pas seulement, je souhaitais mettre « sur table » l’intégralité du contenu de leur valise. Elles m’ont fait confiance, je suis rentré dans leur intimité, de façon progressive, avec leur accord.  Assisté de Jenya, jeune femme ukrainienne, qui m’a été d’une aide précieuse, nous avons pu débuter les prises de vues. Un travail de studio, un fond blanc, des éclairages et des réflecteurs, une photographie technique, une mise en scène rigoureuse et le respect de chaque objet ou vêtement confié.   Cette série comporte une vingtaine de tirages photographiques, un portrait de l’intime, qui ne demande qu’à être montré au plus grand nombre et ainsi tenter d’être sensibilisé aux réfugiées ukrainiennes. »
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